Est ce qu’il faut prendre un anti inflammatoire pour les douleurs musculaires ?

Intenses, violentes et imprévisibles, les douleurs musculaires ne laissent jamais indifférentes. Elles peuvent traduire la fatigue du muscle, ou cacher une atteinte plus grave. Dans tous les cas, il est urgent de soulager les douleurs musculaires. Et la prise de médicaments antidouleur peut vous aider pour cela. Mais qu’en est-il des anti-inflammatoires ? Doit-on en prendre pour traiter les douleurs aux muscles ? Découvrez ci-après plus d’explication.

C’est quoi un anti inflammatoire ?

Un anti-inflammatoire est un médicament ayant pour but de soulager divers types de douleurs. Pour rappel, l’inflammation est une réponse de l’organisme. Il s’agit d’un signal que celui-ci envoi au système nerveux principal quand le corps subit ou ressent une attaque.

Les anti-inflammatoires peuvent être classés en deux types : les anti-inflammatoires non stéroïdiens ou AINS et les anti-inflammatoires stéroïdiens ou corticoïdes. Les premiers sont en majorité disponibles en vente libre en pharmacie. Comme ces médicaments agissent en apaisant les douleurs liées aux inflammations, ils ne traitent que les symptômes, et non les causes.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens agissent en empêchant la sécrétion des substances à l’origine de l’inflammation. D’où leurs effets antalgiques et calmants. Néanmoins, il faut faire attention à ne pas en prendre de manière prolongée ni en surdose du fait de leur toxicité.

Composés de corticoïdes, les anti-inflammatoires stéroïdiens soulagent aussi les douleurs diverses, mais peuvent avoir beaucoup d’effets néfastes pour l’organisme. Ils ont également des effets antihistaminiques, et ne peuvent être pris que sous-ordonnance.

Les types de douleurs musculaires et les anti-inflammatoires à privilégier

Parmi les douleurs qui peuvent être soulagées via la prise d’anti-inflammatoires, il y a les douleurs musculaires. Néanmoins, pour choisir le médicament adapté, il faut bien identifier le type de douleur.

• La courbature – il y a des douleurs musculaires qui surviennent après un effort physique intense. Elles concernent les muscles que l’organisme peut commander de manière volontaire et peut se manifester sous formes de courbature. Dans ce cas-là, il est possible de prendre de l’aspirine à raison de 500 mg à 1 g par prise, avec une dose maximum de 3 g. De l’ibuprofène 200 à 400 mg par prise espacée de 6 heures sans dépasser les 1200 mg par jour est aussi envisageable. Il en est de même pour le paracétamol, à raison de 500 mg à 1 g par prise (espacées de 4 à 6 heures), avec un maximum de 4 g par jour.

• La crampe – cette douleur survient généralement durant l’effort, de manière brutale et touche souvent les muscles des jambes, des pieds ou des doigts durant une dizaine de minutes. Si la douleur musculaire persiste après la crampe, prendre du paracétamol ou un anti-inflammatoire non stéroïdien est conseillé pour la soulager. Il existe également des pommades et des crèmes anti-douleur (comme le diclofénac ou le voltarène) pour soulager vos douleurs musculaires.

• Les douleurs musculaires chroniques – si les douleurs ressenties ne font pas partie de celles mentionnées précédemment, et qu’elles persistent dans le temps, l’idéal est d’éviter l’automédication et d’aller consulter votre médecin. Celui-ci saura vous prescrire l’anti-inflammatoire adapté à votre cas.

Anti inflammatoire et douleurs musculaire, quelles précautions ?

Prendre un anti inflammatoire pour traiter les douleurs musculaires est tout à fait possible. Néanmoins, comme tout médicaments, il faut que vous preniez certaines précautions, notamment si vous faites de l’automédication.

Ce type d’anti-douleur est contre-indiqué chez les femmes enceintes de plus de 6 mois, sauf avis contraire du médecin. Il convient aussi de réduire autant que possible la durée de traitement pour les douleurs musculaires passagères. En général, une prise unique est suffisante. Enfin, vous devez lire attentivement la notice pour toutes les autres précautions d’usage.